La nuit avait été plus agitée que d’ordinaire. Pourquoi ? J’étais totalement incapable de répondre à cette question, même si d’habitude, il s’agissait souvent d’Azrael qui me faisait passer des messages. Là, je sentais que c’était autre chose, comme si ma conscience me dictait quelque chose. Enfin, je n’y prêtais guère attention car le jour où j’aurais envie de l’écouter, elle le saura. Quoi qu’il en soit, déjà que je faisais des nuits généralement courtes alors si en plus je faisais des insomnies, j’allais finir par tomber en anémie. J’étais tout de même rester allongé jusqu’à midi, heure à laquelle mon ventre commença à grogner. Je pris donc le parti d’aller manger. Je n’avais jamais su cuisiner. Je n’avais jamais eu envie d’apprendre et on n’avait jamais cherché à ce que j’apprenne à vrai dire. Je me contentai donc de faire cuire deux œufs dans de l’eau bouillante, ce qui à vrai dire est à la portée de tout le monde. Quand ceux-ci furent près, je me mis avec mon assiette sur le canapé du salon et allumai la télévision. Il n’y avait pas grand-chose d’intéressant à regarder et à force de zapper, je finis par m’endormir et pour de bon cette fois.

Je me réveillais pour la deuxième fois de la journée vers 15 heures. Mon assiette était tombée par terre durant ma sieste et je m’empressais de la ramasser pour l’emmener dans le lavabo. J’avais beau avoir un mauvais caractère et tout ce que vous voulez, j’avais toujours été maniaque, à tout ranger. Enfin, maniaque peut-être mais fainéant tout de même, ce qui expliqua sûrement pourquoi je ne fis pas la vaisselle. Je remettais toujours ce genre de chose à plus tard, jusqu’au jour où il n’y avait plus de place dans l’évier et que j’étais obligé de tout nettoyer. Cela me prenait une heure au lieu de cinq minutes mais quelle importance ? Je finis par retourner dans ma chambre pour m’habiller. Je ne savais pas vraiment quoi faire. C’était mon jour de repos et je n’avais aucun ami de disponible pour sortir. C’est sans doute cela qui me persuada d’aller faire un tour dans la discothèque dont je suis propriétaire.

Une demi heure plus tard, j’y étais. Mon frère était présent, gérant les employés mieux que j’avais l’habitude de le faire. Il faut dire qu’il est beaucoup plus diplomate que moi et qu’on a beaucoup plus envie de faire ce qu’il nous demande que quand c’est moi qui parle. Vu l’heure, il n’y avait encore aucun client et les salariés étaient tous en train de répéter ou faire du ménage. Le bar allait ouvrir dans quelques heures, la piste de danse encore quelques heures plus tard. Jusque là, je décidais d’aller dans le bureau, voir si on avait besoin de ma signature quelque part. Je n’allais pas en faire plus mais pendant que j’étais là, autant me rendre un minimum utile. Je trouvais uniquement une feuille parlant de l’héritage de mes parents. Nous n’avions pas encore tout touché et le notaire ne semblait pas pressé d’en finir avec cette histoire. Je le lu, rien d’intéressant. Je finis donc par m’asseoir au bar où je commandais quelques verres d’alcool tous plus forts les uns que les autres. J’entretenais en même temps la discussion avec les deux barmans qui étaient là, alors qu’ils travaillaient en même temps. Je savais très bien que je devais les ennuyer en parlant de l’actualité et de tout un blabla inutile mais ils étaient payés en partie pour cela donc autant en profiter.

C’est à 21 heures que le bar ouvrit ses portes et les premiers clients ne tardèrent pas à faire leur apparition. Je m’en allai à ce moment, arpentant alors les rues. J’avais quelques grammes en trop mais je marchais toujours droit. J’écris quelques sms en court de route, sans doute certains n’avaient-ils aucun sens d’ailleurs. Et vers 23 heures, peut-être plus tard, je mis les pieds au club de strip-tease. Les vigiles me connaissaient bien et me laissèrent entrer sans faire d’histoire. Je savais pertinemment ce que je faisais là et surtout qui j’avais envie d’y voir : Maxyne. C’est seulement une heure plus tard, alors qu’un verre de plus était entre mes mains que je la vie, autour de la barre, faire une danse plus sexy que jamais. C’est officiel, cette fille est une bombe sexuelle. A peine eut-elle fini que je la sifflais alors qu’elle passait non loin de moi. Il ne me fallu pas attendre bien longtemps pour qu’elle arrive et me pose la question fatale à laquelle je répondis avec le plus grand des plaisirs.

EZECHIEL : Tu te moques de moi ou quoi ? Tu le sais très bien que tu es fabuleuse quand tu danses à moitié nue comme ça. Il n’y a que dans ce style de vêtements que je te trouve à mon goût !

Ce n’était pas vraiment exact et pour cause, la brunette était d’une beauté éblouissante mais il aurait fallu que je sois vraiment saoul pour me le faire avouer. J’avais une réputation à tenir, et surtout celle du bad boy. C’était ce que j’étais, sans avoir à me forger une carapace ou à être faux après tout et personne ne pouvait me changer. Quand la jeune fille se baissa, je ne pu m’empêcher d’observer les deux seins qui s’offraient à moi et d’admirer. Je les avais déjà vu bien des fois et sans tous les artifices qu’ils avaient en ce moment mais bon, je n’allais pas me priver d’une aussi belle vue. J’affichais ensuite un immense sourire sur mon visage. Nous savions tout les deux ce dont nous avions envie en ce moment même.

EZECHIEL : Oui je pense. Disons que tu pourrais me faire la même chose qu’il y a cinq minutes mais disons plus en privé avec quelques bonus en plus…