Il n’était que 17 heures et j’avais déjà l’impression que la journée devait se terminer. Elle était longue à mourir et cela commençait sérieusement à me casser les pieds. La pile de papiers que j’avais à signer, rédiger et régler ne semblait pas diminuer alors que cela faisait déjà plus que trois heures que j’étais dessus. A croire que je n’avançais pas quoi… Il faut dire aussi que depuis ces trois heures, les employés de la discothèque semblait tous avoir besoin de quelque chose, ce qui faisait que j’étais dérangé tous les quarts d’heure ou presque pour changer telle ou telle chose, ou pour les aider dans telle ou telle tâche. J’en finissais presque par me demander s’ils étaient capable de faire certaines choses de leur propre initiative. Les pauvres, avec moi comme patron, il n’avaient vraiment pas la vie facile. Je leur faisais faire toutes les tâches, des plus faciles aux plus désagréables mais après tout, ils n’étaient pas payés pour ne rien faire et j’estimais leur donner un assez bon salaire pour ce qu’ils accomplissaient. Non, je n’étais décidemment pas le directeur idéal mais la boite de nuit marchait bien, et c’était le principal.

J’avais besoin de décompresser un peu… Je pris donc le rubicube qui trainait sur mon bureau, seul objet qui ne prenait pas de place et qui arrivait à me calmer les nerfs souvent. Néanmoins, ça ne devait pas être le jour puisque à peine avais-je commencé qu’une pièce se détacha et pris par un accès de colère, je le lançais contre le mur. Si mon frère avait été là, il aurait su quoi me dire, ou quoi faire pour me calmer. Et c’est quand on parle du loup qu’il pointe le bout de sa queue. En effet, j’entendis bientôt quelqu’un toquer de nouveau à la porte du bureau. Croyant que c’était encore un membre du personnel, je ne pus m’empêcher d’émettre un soupir mais je vis rapidement entrer mon jumeau, ce qui me mit le sourire aux lèvres. J’avais beau avoir un caractère de méchant garçon, celui-ci était le seul avec qui j’étais disons un peu moins cruel. Il faut dire que la relation entre deux êtres qui se ressemblent autant ne peut être qu’unique au monde !

EZECHIEL : Ah Cameron, ça me fait plaisir de te voir ! Je n’arrives à rien avec ces fichus papiers donc je crois que je vais te laisser faire le sale boulot, désolé frangin. Mais, tu n’es pas censé être en weekend aussi ?